contexte

le sénégal a signé et ratifié plusieurs conventions internationales favorables à la prévention et à la protection des droits des femmes et des enfants dont celle relatives à l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF), celle relative aux droits de l'enfant (CDE), la charte Africaine des droits de l'homme et des peuples...

au plan interne, la nouvelle constitution de 2000 et les dispositions de la loi du 29 janvier 1999 qui modifie le code pénal en légiférant spécifiquement sur les violences faites aux groupes vulnérables ont été adoptées dans le même sens.

mais malgré l'existence de ces dispositions, la société Sénégalaise est encore marquée par une recrudescence des violences de plusieurs sortes exercées sur les femmes et les enfants.

les victimes qui avaient adoptés la culture du silence du fait des pesanteurs socioculturelles osent désormais en parler avec l'appui des associations de femmes et ONGs dont l'un des précurseurs est le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux enfants (CLVF).

le CLVF a été créé en 1996 suite au cas d'une femme répondant au nom de Fatou Dieng, victime de violence conjugales d'une rare atrocité.

indignés par le traitement inhumain dont elle avait été victime, les associations et ONGs de Défense des droits humains et de promotion de la femme, soutenus par les médias et des avocats se sont constitués en comité de soutien à Fatou Dieng. plusieurs manifestations ont été alors organisées notamment une marche sur les violences conjugales et un forum à Diourbel.

il a fallu huit mois de mobilisation sans faille et de solidarité autour de Fatou Dieng pour qu'enfin le tribunal de Diourbel juge et condamne son époux (un Colonel de l'armée à la retraite) à un mois de prison ferme et à payer un million de francs à titre de dommages-intérêts à sa femme.